Historique de l'école
Il possédait en plus d'une bonne santé un esprit de dévouement et un grand coeur. Par son travail, son intérêt à la paroisse et sa belle humeur, il s'est gagné l'admiration et l'appui de tous ses paroissiens qu'il connaissait tous, par leur prénom.
Il va sans dire que la paroisse à ce moment-là faisait face à une grande dette financière. Il a dû travailler très fort à réduire cette dette en économisant sur tout.
Voici par exemple une journée dans l'administration de sa paroisse. Le dimanche matin, il se levait très tôt - vers quatre heures ou cinq heures. Puisqu'il ne pouvait pas se permettre d'embaucher un bedeau, il allait à l'église allumer la fournaise au charbon, revenait à la course au presbytère pour faire sa toilette et ensuite se rendait au couvent à sept heures pour donner la communion aux religieuses. Il retournait à l'église entendre les confessions avant la messe de huit heures et demie qui durait plus d'une heure, célébrait la messe de dix heures et demie qui durait jusqu'à midi - tout cela 'à jeun'.
Après un léger repas, il retournait à l'église pour les baptêmes à une heure et le salut du Saint-Sacrement à trois heures.
En plus, il consacrait une heure et demie à la lecture de son bréviaire et conservait toujours un grand sourire pour tous ses paroissiens qui venaient lui confier leurs joies et leurs peines. C'était en effet une journée bien remplie.
Pendant la semaine, il planifiait des activités pour essayer de réduire les obligations financières de sa paroisse. Il organisait des bingos, bazars, pique-niques même des pièces de théâtre qu'il dirigeait lui-même.
Doué d'une voix extraordinaire, il voyait à former de belles chorales d'hommes, de femmes et d'enfants. Il savait aussi récompenser ces personnes par un banquet ou autres activités agréables.
Il participait continuellement à toutes les activités paroissiales et travaillait sans cesse. Par exemple, en été, il tondait le gazon avec une petite tondeuse manuelle et ses plates-bandes faisaient l'envie de tous.
Parfois, les enfants de choeur venaient l'aider; il les récompensait avec de la limonade et quelques sous. Ces jeunes (Monforton, Bézaire, Bénéteau, Rousseau, etc.) étaient heureux et revenaient toujours.